CHAP XV

Revenu à Paris, Talbert passa deux communications téléphoniques.
La première à Raoul, son ami d'enfance, dont il vérifia l'absence, grâce à
un code connu d'eux seuls, absence qui lui ouvrait la disponibilité du
pied-à-terre de Raoul dans l'Ile de la cité.
La seconde à Ariana, à qui une complicité ancienne lui permettait de
demander des services ponctuels mais importants dans la situation présente.
Il fallait que Talbert se détende vraiment et une seule chose le détendait
vraiment.
Arrivé chez Raoul, après avoir changé de taxi deux fois et effectué la fin
du trajet à pied, Talbert pénétra dans le douillet appartement, situé au
quatrième étage, à l'arrière d'un immeuble de la rue Saint-Louis en l'Ile.
Cet appartement comportait trois pièces, un petit salon au style sobre et
dédié au cinéma hollywoodien.
Un divan en cuir fauve et deux fauteuils club assortis, une table basse en
fer forgé et verre teinté, un bahut de style indien en bois sculpté
donnaient une impression de bon goût et de savoir-vivre.
Les murs étaient recouverts de portraits d'acteurs hollywoodiens et
d'affiches de films américains des années 50 et 60.
Toutes affaires cessantes, Talbert se dirigea vers un complexe haute fidélité
B&O discret, placé dans un coin de la pièce et mit dans le lecteur multi CD
cinq CD, témoins de sa vaste culture musicale. Dans l'ordre, Mozart,
quintette à cordes, des chants pour contre-tenor de Monteverdi , un
ensemble de pièces pour piano et divers de Schumann, des extraits de divers
opéras avec la Callas, et pour conclure Sergent Pepper's des Beatles,
disque qu'il révérait par dessus tout.
Avant de recevoir ses visiteuses, amies d'Ariana, il avait plusieurs tâches
à accomplir pour être au mieux de sa forme.
Tout d'abord, il se faufila au son de Mozart dans la cuisine pour prendre
des boissons fraiches au guarana dans le réfrigérateur, et manger quelques
fruits secs.
Puis s'étant changé dans la salle de bains attenante, il se faufila dans la
seconde pièce, dédiée à la culture physique qu'avait aménagée Raoul.
Là, trois quarts d'heure durant, il fit subir à ses pectoraux, dorsaux,
biceps, abdominaux, épaules, muscles fessiers, puis quadriceps et mollets
une apaisante torture.
Ces séances lui rappelaient qu'il était un être humain, capable de
s'astreindre à des efforts physiques, à la fois vains et couronnés de
succès, puisque la glace lui renvoyait l'image d'un homme en parfaite forme
physique.

Après ces travaux personnels, il lui restait un bon moment pour se préparer:
bain chaud puis douche froide, rasage minutieux avec un coupe-chou à
manche de nacre, puis détente sur un transat en teck au son de Monteverdi
sur la petite mais accueillante terrasse située en prolongement du salon.
Une douce torpeur commençait à l'envahir quand la sonnette, un carillon
deux tons le tira de sa méditation.

Les demoiselles Susan et Anna arrivaient à l'heure convenue.

Talbert les salua galamment et leur fit les honneurs de l'appartement, en
dissertant rapidement sur le cinéma américain et les influences d'Howard
Hawks et de Samuel Füller sur la Nouvelle Vague française, puis leur montra
la salle de bains et la troisième pièce, une chambre claire dont le vaste
lit s'apprêtait à servir comme lieu de la scène suivante.
Les deux filles se déshabillèrent promptement, la vue du beau Talbert
semblant aussi déterminante que le service qu'elles devaient rendre à leur
amie Ariana.
Susan, anglaise de 27 ans, avait la peau claire, les cheveux blonds
vénitiens mi-longs, une émouvante petite poitrine et un fessier magnifique,
comme attirant la lumière, tant il était joli.
Anna, Hongroise de 26 ans, avait déjà beaucoup roulé sa bosse en Europe.
Les cheveux et yeux foncés, des derniers portant trace du passage des Huns
à Buda, une poitrine ferme et imposante, de très jolies fesses sous une
taille très fine.
Elles se précipitèrent sous la douche avant de revenir souriantes et nues,
nimbées de gouttes d'eau parisienne.

Les choses sérieuses allaient commencer pour Talbert et ses deux nouvelles
amies, au son de Schumann et au goût des boissons énergisantes au guarana
que notre héros était allé renouveler.

Pour débuter il fut décidé que la langue commune serait non l'anglais, trop
commun et inadapté, mais l'allemand, langue de tant de philosophes et que
nos trois amis possédaient chacun un petit peu.

Susan se jeta sur le lit et se coucha sur le dos, en poussant des soupirs
d'aise lorsqu'Anna lui écarta les jambes afin de trouver la mignonne fente
située entre ses blanches cuisses.
Talbert contemplait en connaisseur le début de ce léchage intime et donnait
de temps à autre des indications à Anna. Celle-ci placée à quatre pattes
dans cette fourche ardente titillait de son mieux de sa langue les parties
les plus douces de son amie.
Comme en réponse Susan se haussait par à coups et exhalait des soupirs
mêlés d'interjections germaniques.

Talbert, afin de ne pas rester inactif, posa les mains sur la poitrine de
Susan et lui caressa doucement les têtons alors que la fureur de la langue
hongroise ne faiblissait pas.
Anna, comme pour prouver son altruisme, fit jaillir du caleçon de
Talbert son vigoureux membre et le tira fermement quoique progressivement
de ses petites mains, pour finalement l'emboucher.
Talbert en profita pour caresser d'une main experte, la gauche, le
postérieur rebondi de Susan
Cette première posture ayant bien campé l'atmosphère, les trois acteurs de
cette scène décidèrent d'en jouer une autre.

Susan y jouait un rôle central ; couchée sur le côté, elle
enlaçait Anna placée devant elle a et accueillit de gémissements positifs les
caresses appuyées de Talbert sur sa partie arrière, les mains de Talbert
remontant des pieds aux épaules, en passant par les mollets, les cuisses,
les fesses et le dos ferme de la jeune Anglaise.
Par un savant massage, non enseigné à l'école de police, Talbert prit
doucement la température des événements, jusqu'à ce qu'un râle germanoïde
lui demandât d'utiliser la partie la plus virile de son individu pour
procéder à des investigations plus poussées.
C'est donc doucement mais virilement que Talbert accéda à la demande si
gentiment faite en pénétrant de son impétueux ombilic la chatte humide qui
se présentait devant lui.
Laissant Anna s'occuper des seins pâles, il s'employa à danser la java
de Paname tout en pétrissant les fesses magnifiques et blanches de Susan.
Alors que Schumann déclarait la fin de sa flamme romantique, Anna descendit
la tête à la hauteur de l'entre-jambes et commença à lécher délicatement le
clitoris enflammé de Susan qui fit unisson avec la Callas pour des mesures
enchanteresses.
Pour ne pas rester seule à agir sans contre-partie, Anna fit pivoter son
corps de manière à placer son propre sexe à hauteur de la bouche de Susan,
qui si elle continuait à chanter sous les coups de boutoir de Talbert, ne
put plus le faire que de manière assourdie compte tenu de l'activité
qu'elle devait déployer pour rendre la politesse à Anna.

La Callas continuait ses solos et Susan, prenant l'initiative, pivota
légèrement pour se retrouver sur Anna.
De ce fait, Talbert cramponné à sa monture, continua sa chevauchée en
levrette, ce que tous semblaient apprécier beaucoup.
Ainsi Anna put gober de temps en temps la mentule exacerbée de Talbert.

Cela ne pouvait durer toujours et l'excitation des personnages culmina lors
d'une contre-ut de la Callas, avec un orgasme puissant et quasi simultané
des trois protagonistes.
Alors que de douces caresses et sussurations teutonnes semblaient le
prélude à de nouveaux plaisirs, le carillon de la porte de l'appartement
vint troubler les premières strophes de Sergeant Pepper's.
Talbert ne fit qu'un bond ...

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